Media
Troubles alimentaires liés aux régimes à répétition : rôle clé du microbiote

COMMUNIQUÉ DE PRESSE – Pour la première fois, preuve est donnée du rôle clé du microbiote dans le risque d’apparition de troubles du comportement alimentaire liés à la répétition de régimes restrictifs qui s’accompagnent de reprises de poids. Des scientifiques d’INRAE, du CNRS, de l’Université de Rennes et de l’Université Bourgogne Europe montrent à travers une étude préclinique que ces restrictions entraînent le développement d’hyperphagie boulimique, et que ce comportement pourrait être transmis directement par le microbiote. Des résultats publiés dans Advanced Science.
Publié le 30 juin 2025
Covid-19 : la stéatose hépatique ouvre les portes du foie au virus

Interview d’Orlando Musso (CR INSERM) sur l’émission Europe 1 Bonjour du 03 janvier 2024.
Vous pouvez la retrouver ici
Multiplex Imaging to Visualize Liver Cancer Stem Cell Niches – On demand

Orlando Musso MD, PhD
Principal Investigator at the Institute Nutrition, Metabolism and Cancer (NuMeCan), INSERM, University of Rennes, INRAe, France

Anthony Sébillot, MD
Research Engineer INSERM, H2P2 platform Manager at Biosit, University of Rennes, France
Discover how to use multiplex immunodetection to get a detailed picture of tumor microenvironments, using spatial proteomics and multiplex imaging to explore intratumoral structures, tissue landmarks, and extracellular matrix proteins associated with liver cancer.
In this webinar, you will learn:
- How spatial proteomics can aid in characterizing intratumoral structures.
- Ways to navigate topographical features of tissue landmarks and extracellular matrix proteins.
- Methods to identify antibodies, label samples, and visualize them with Cell DIVE.
Hepatocellular Carcinoma (HCC) is the most common form of liver cancer and one the leading causes of death worldwide. Multiplex imaging is a vital tool enabling researchers to comprehend and combat this disease.
In this webinar, experts from INSERM and the University of Rennes investigate the intricate details of extracellular matrix (ECM) signatures within the tumor microenvironment.
Specialists will navigate you through the transformative potential of multiplexed immunodetection. They will demonstrate how Cell DIVE’s established seamless and robust workflow can empower your research.
Join us to explore how the power of multiplexed imaging can revolutionize the identification of intratumoral structures, tissue landmarks, and ECM proteins, providing profound insights into HCC. Discover the art of simultaneous protein detection, antibody validation, and the iterative staining approach, all of which culminate in a comprehensive understanding of the tumor microenvironment.
During this enlightening session, you will gain insights into:
- Cell Profiling: Learn how spatial proteomics can aid in characterizing intratumoral structures.
- Multiplexed Immunohistochemistry: Master the intricacies of this technique with Cell DIVE.
- Antibody Proficiency: Acquire knowledge about antibody identification, labeling, and tissue sample visualization.
- Tissue Landmarks and ECM Proteins: Explore the topographical aspects of tissue landmarks and ECM proteins.
Uncover the dynamic capabilities of multiplex imaging in unraveling the mysteries of HCC and the intricacies of cancer stem cell niches. Save the date and secure your spot now to embark on this scientific journey.
Un modèle d’organoïdes hépatiques multicellulaires reproduisant les caractéristiques typiques du foie stéatosé


Plus de 50 000 cas d’effets indésirables de médicaments sont recensés chaque année et plus de la moitié ont des conséquences graves pour les patients.
Ces effets indésirables peuvent être majorés dans certaines pathologies comme l’obésité et la maladie dite “du foie gras” (NAFLD). Une équipe de recherche de l’Inserm à Rennes (U1317 Institut NuMeCan), en collaboration avec l’ANSM, a créé un réseau national d’évaluation de la toxicité pré-clinique de médicaments à partir de modèles de cultures cellulaires.
Ces travaux viennent d’aboutir à la publication d’un modèle d’organoïdes hépatiques multicellulaires reproduisant les caractéristiques typiques du foie stéatosé : les hépatocytes accumulent des lipides, développent des perturbations du métabolisme et présentent des marqueurs associés à la fibrose hépatique.
Ce modèle d’organoïdes atteints de NAFLD a été validé pour l’évaluation des médicaments. Il offre de nouvelles perspectives pour l’étude de la toxicité et du métabolisme des médicaments dans le foie, en particulier dans la maladie dite “du foie gras” (NAFLD).
Sources : J. Bronsard, C. Savary, J. Massart, R. Viel, L. Moutaux, D. Catheline, V. Rioux, B. Clement, A. Corlu, B. Fromenty, P.J. Ferron, 3D multi-cell-type liver organoids: A new model of non-alcoholic fatty liver disease for drug safety assessments, Toxicology in Vitro, Volume 94, 2024, https://doi.org/10.1016/j.tiv.2023.105728.
Légende de l’image 1 : Organoïdes de foie humain en culture cellulaire (noyaux cellulaires en bleu, macrophages en vert, cholangiocytes en orange et hépatocytes en rouge).
Légende de l’image 2 : Organoïdes de foie humain en culture cellulaire (noyaux cellulaires en bleu, cellules étoilées du foie en vert, fibres de collagène en rouge).
Crédits : Inserm-NuMeCan U-1317, Rennes
Vers des médicaments sans tests sur les animaux
Article du Figaro du mardi 24 janvier 2023 – Auteur: Delphine Chayet

Les États-Unies autorisent désormais la mise sur le marché de produits sans recourir à l’expérimentation animale.
Bruno Clément (DR Inserm) intervient sur la question.
France 3 + d’info – Le Nutri-Score

Interview de Serge Hercberg (EREN) sur France 3, suite à son passage aux 8èmes rencontres Nutrition, Alimentation, Métabolisme, Sport et Santé du 29 novembre 2022 à Rennes.
https://www.france.tv/france-3/bretagne/18h30-bretagne/4353808-le-de-l-info.html
Vers des organismes sur puce
Pour tester la toxicité de nouvelles molécules ou étudier des interactions cellulaires pathologiques, les organoïdes se multiplient et parfois s’assemblent.

JOSEF PENNINGER ET REINER WIMMER/IMBA
Cet article est extrait de Sciences et Avenir – La Recherche n°898, daté décembre 2021.
Ya-t-il encore des organes qui n’ont pas été reproduits en boîte de Petri ? Cerveau, rein, poumon, cœur, muscle, peau, intestin, thyroïde, testicule, pancréas… Cette liste s’est encore allongée en mars dernier grâce aux tout premiers organoïdes de glandes lacrymales produits par une équipe de l’institut Hubrecht (Pays-Bas). Conçues pour mieux étudier les phénomènes de sécheresse oculaire, ces petites structures cellulaires en 3D ont même sécrété leurs propres larmes !
Preuve parlante de la fidélité de ces mini-modèles, et donc de leur pertinence pour analyser plus finement les interactions cellulaires à l’œuvre dans les organes, et les maladies qui les touchent. Ou pour tester la toxicité de nouvelles molécules. C’est l’objet de Prévitox, un réseau Inserm lancé en 2019 et porté par l’institut NuMeCan (nutrition, métabolisme et cancer) que dirige Bruno Clément, directeur de recherche Inserm en biologie cellulaire à Rennes (Ille-et-Vilaine). Il regroupe près de 35 laboratoires spécialisés dans l’ingénierie des cellules souches, le métabolisme de différents organes ou encore la “bio-impression”, l’impression 3D de tissus à partir d’encre cellulaire.
Microbiote buccal : des bactéries oubliées à tort

LAURENT GUIZARD
« Les dents, ce n’est pas anodin. » Martine Bonnaure-Mallet1 est formelle : gare à l’hygiène bucco-dentaire ! Spécialisée en microbiologie, la chercheuse rennaise étudie cette zone trop souvent négligée. Pourtant, la bouche abrite jusqu’à 300 espèces de bactéries, tout un écosystème dont l’équilibre est crucial pour la santé. Sous peine de maladies parodontales2… et peut-être plus encore. « Il y a des associations entre les maladies parodontales et cardiovasculaires. Certains spécialistes ont identifié des bactéries buccales dans les dépôts lipidiques des artères3 », commente Vincent Meuric, chercheur dans l’équipe. Ces liens les ont conduits à rejoindre l’essai clinique national Parocard. « Très souvent les patients qui ont fait un infarctus récidivent, explique Martine-Bonnaure Mallet. Nous suivons 100 patients pour savoir si le traitement de la maladie parodontale diminue ce risque. » Une démarche qui passe par l’analyse fine de leurs microbiotes buccaux. « Nos collègues parisiens font des prélèvements de la poche parodontale4. On cherche s’il y a des bactéries à risque de parodontite qui signeraient l’aggravation de l’état cardiovasculaire », complètent Vincent Meuric et son collègue Emile Boyer. Pour une meilleure prévention des maladies, dentaires comme cardiovasculaires.
Notes
- Chirurgien-dentiste et chercheuse à l’Institut Nutrition, métabolismes et cancer (Numecan) à Rennes.
- Il en existe deux types : la gingivite, une inflammation superficielle de la gencive, et la parodontite qui entraîne une dégradation de l’os qui soutient la dent.
- Ces dépôts de lipides sur la paroi des artères, les athéromes, sont caracté-ristiques de l’athérosclérose. Les vaisseaux peuvent alors se boucher ou se rompre, et provoquer un infarctus.
- Poche qui se crée quand la gencive se décolle de la dent.
Source
Magazine Science Ouest n°389 – Juin 2021 – Notre univers microbien
Quand le microbiote influence le comportement alimentaire

Avec son équipe, Gaëlle Boudry étudie le lien entre le microbiote intestinal et le régime alimentaire.
Des chercheurs rennais ont identifié un lien entre l’activité de certaines bactéries de l’intestin et le comportement alimentaire. Une piste pour mieux comprendre l’obésité.
Quels mécanismes physiologiques se mettent en place entre le moment où nous adoptons un régime déséquilibré et l’éventuelle apparition d’une prise de poids excessive ? C’est la question à laquelle l’équipe de Gaëlle Boudry, chercheuse à l’Institut Numecan1, a voulu répondre. Les résultats de ses recherches ont été publiés2 en mars dernier.
Inflammation de l’hypothalamus
« Nous savons qu’en adoptant un régime gras et sucré, l’hypothalamus, une région de notre cerveau engagée dans la régulation des sensations de faim et de satiété, subit une inflammation qui conduit à manger davantage, explique Gaëlle Boudry. C’est là que le comportement alimentaire commence à basculer, avant même de prendre du poids. Nous avons découvert que cette inflammation pourrait elle-même être engendrée par un déséquilibre du microbiote intestinal. » Pour parvenir à cette conclusion, la chercheuse a soumis des rats de laboratoire à un régime gras et sucré. Elle a ensuite mesuré l’activité de leur microbiote intestinal et la présence de molécules qui signalent un début d’inflammation au niveau de l’hypothalamus. L’activité bactérienne a été suivie notamment grâce aux métabolites, des milliers de petites molécules susceptibles d’assurer la communication entre les bactéries et les cellules de l’organisme hôte. Pour identifier ceux qui peuvent être liés aux dérèglements au niveau du cerveau, Samuel Chaffron, du laboratoire des sciences du numérique LS2N à Nantes, a participé à l’étude. Son expertise en analyse bio-informatique a permis de repérer six signatures chimiques particulières : elles révèlent des métabolites dont les taux évoluent en parfaite corrélation avec la production d’espèces oxydantes dans l’hypothalamus.
« Malheureusement, nous n’avons pas réussi à identifier les molécules auxquelles correspondent ces signatures, indique la biologiste qui poursuit actuellement ces recherches. Si nous y parvenons, nous pourrions administrer directement ces métabolites à des rats pour vérifier qu’ils sont bien la cause de l’inflammation et qu’il ne s’agit pas d’une simple
corrélation. »
Rats dépourvus de microbiote
L’équipe a également entamé une collaboration avec Véronique Douard, une chercheuse de l’Institut Micalis, en région parisienne, qui élève des rats dépourvus de microbiote. Des pistes prometteuses pour développer un traitement destiné aux personnes atteintes de troubles du comportement alimentaire ou d’obésité.
Notes
- Nutrition, métabolismes et cancer (Université de Rennes 1, Inrae, Inserm).
- Dans la revue International Journal of obesity.
Source
Magazine Science Ouest N°389 – Juin 2021 – Notre univers microbien
3èmes Rencontres Chercheurs Institut Carnot – AgriFood Transition

